Juniperus sabina L.
Sabine
CUPRESSACEAE
Description botanique :
Arbuste de 0,5 à 2m, à port souvent étalé et très ramifié
• Feuilles : Persistantes, en écailles piquantes plaquée sur les rameaux généralement sur 4 rangs ; par froissement, elles dégagent une odeur caractéristique proche de celle du Cassis (Ribes nigrum L.), mais ici peu agréable.
• Pas de véritable fleur
• Fructifications : Cônes, mais globuleux et charnus, à chair ferme d’un noir bleuté à maturité, renfermant 1-4 graines brunes et brillantes.
Habitat : Pentes sèches et ensoleillées des montagnes plutôt calcaires (Alpes, Pyrénées).
Souvent cultivé.
Principes toxiques :
Nature : L’huile essentielle contient un alcool terpénique, le sabinol, très irritant.
Notions générales :
L'huile essentielle de sabine est inscrite sur la liste des substances vénéneuses.
Au Moyen Âge, on cultivait la Sabine et ses rameaux étaient utilisés pour leurs propriétés abortives. Ces propriétés seraient dues aux très violentes irritations gastro-intestinales que la plante provoque, qui déclencheraient des contractions violentes au niveau de l’utérus.
Circonstances d'intoxication :
Confusion : Confusion possible avec le thuya (Thuya sp.) qui se distingue par son cône formé d’écailles brunes rigides portant 2 graines, et ses feuilles à odeur balsamique.
Eléments diagnostiques :
Contact cutané : Huile essentielle irritante pour la peau provoquant :
o Erythème, douleur, œdème
o Eléments maculeux, papuleux et/ou vésiculeux
o Nécroses possibles
Remarque : l’application de la feuille fraîche est sans conséquence.
Ingestion :
o Convulsions
o Coma
o Arrêt respiratoire
Traitement :
Contact cutané :
Préventif : Eviter un nouveau contact avec la plante.
Curatif :
o Mesures générales :
Décontamination immédiate des zones concernées par lavage précoce, abondant et prolongé à l'eau savonneuse
Change et lavage des vêtements
o Traitement local :
Utilisation de pains dermatologiques ou de savons surgras à visée antiseptique
Dermocorticoïdes en cas de lésions modérées (niveau 2 sur les membres, niveau 3 ou 4 sur le visage)
Crèmes ou pommades apaisantes et émollientes, hydratantes en cas de sécheresse cutanée
o Traitement systémique :
Corticothérapie par voie orale dans les formes sévères (prednisone, prednisolone)
Antihistaminiques H1 par voie orale à visée anti-prurigineuse et/ou sédative
Antibiothérapie par voie orale (érythromycine) indiquée en cas de surinfection bactérienne
Ingestion : Hospitalisation