Mandragora officinarum L.
Mandragore
SOLANACEAE
Autres dénominations : « Plante de Circé la magicienne » (Grèce) ou « L'arbre de la connaissance » (Moyen-Âge).
Remarque : Cette racine humanisée a fait l'objet, surtout au Moyen Âge, d'un culte macabre, d'ailleurs interdit par l'Église (sorcellerie).
Description botanique : Plante à odeur forte, herbacée, vivace.
Racine : Gros rhizome bifide qui rappelle la silhouette d'un homme, brune à l'extérieur, blanche à l'intérieur. Elle peut atteindre des dimensions impressionnantes.
Feuilles : Grandes (45 cm de long) obovales, en rosette.
Fleur : Corolle campanulée, blanche verdâtre, bleutée ou pourpre.
Fruits : Baies jaunes ou rouges à maturité
Habitat : Originaire de la région méditerranéenne en Europe, elle pousse principalement dans le lit des rivières à sec.
Principes toxiques :
• Nature : Alcaloïdes (hyosciamine, hyoscine, pseudo-hyosciamine, mandragorine, scopolamine...).
• Localisation : Surtout concentrés dans la racine.
Circonstances d'intoxication :
• Accidentelle : Les feuilles ont parfois pu être confondu avec la bourrache ou la betterave.
• Volontaire : Effet hallucinogène recherché.
Eléments diagnostiques : Syndrome anticholinergique avec des signes centraux : mydriase, tachycardie, délire, hallucinations, convulsions…
Conduite à tenir :
• Hospitalisation
• L'efficacité de l'épuration digestive n'est actuellement pas démontrée
Le lavage gastrique ainsi que l'administration de charbon activé sont à discuter au cas par cas
• Mise au calme en chambre peu éclairée
• Traitement symptomatique :
o De l'agitation : sédatifs (ex.: benzodiazépines)
o Des convulsions
o Eviter les médicaments à activité anticholinergique (neuroleptiques)
• Traitement antidotique : L'utilisation (très prudente) d'ésérine (physostigmine, Anticholium®) est proposée dans les intoxications sévères.
• Surveillance neurologique et cardiaque (scope)