Solanum dulcamara L.
Douce amère
SOLANACEAE
Autres dénominations : Bronde, Crève chien, Herbe à la carte, Herbe à la fièvre, Loque, Morelle grimpante, Réglisse sauvage, Vigne de judée, Vigne sauvage.
Description botanique :
Plante herbacée vivace lianiforme à tiges grimpantes (jusqu'à 1 à 2 m), s'enroulant sur la végétation environnante.
• Feuilles : Alternes, pétiolées, ovales acuminées, entières ou trilobées au sommet de la tige (3 lobes inégaux, dont 2 latéraux plus petits à la base)
• Fleurs : Pétales violets aigus à 5 lobes aigus renversés, à 5 étamines jaunes soudées au centre, à long pédoncule, en grappes (floraison : juin-octobre)
• Fruits : Baies allongées puis ovoïdes (10-15 mm x 8-10 mm) en grappes, vertes puis rouge luisant, à pulpe rouge de saveur d'abord douce puis amère, et contenant de nombreuses graines lenticulaires (maturité : août-décembre)
Habitat :
• Lieux humides et ombragés (bois, haies, vieux murs), jusqu'à 1700 m
• Commune
Risques principaux : Syndrome anticholinergique.
Principes toxiques :
• Nature :
o Glucoalcaloïdes stéroïdiques (solanines)
o Saponosides
• Localisation :
o Glucoalcaloïdes :
Dans les fruits : teneur maximale dans le fuit vert (0,33 à 0,65% de la masse sèche, parfois plus), et très faible dans le fruit mûr
Dans les feuilles (teneur inférieure à celle des fruits verts)
o Saponosides dans les fruits mûrs (pouvant être à l'origine de troubles digestifs mineurs)
Circonstances d'intoxication : Ingestion des baies par les enfants (toxiques surtout avant maturité).
Notions générales : Malgré la fréquence des appels concernant cette plante, les intoxications graves sont exceptionnelles.
Eléments diagnostiques :
• Ingestion de 5 à 10 baies :
o Troubles digestifs : dysphagie, nausées, vomissements, douleurs abdominales, diarrhées
• Au-delà de 10 baies :
o Asthénie
o Signes neurovégétatifs : mydriase, sécheresse des muqueuses, tachycardie
o Troubles neurologiques : céphalée, agitation, vertiges, bourdonnements
o Possible hémolyse
Remarque : Les glucoalcaloïdes sont irritants mais peu absorbés à travers la barrière intestinale ; en revanche après hydrolyse enzymatique, la partie non glucidique de la molécule est mieux absorbée et devient responsable de troubles nerveux.
Conduite à tenir :
• L'absence de symptômes plus de 2 heures après l'ingestion d'une partie de la plante (baies, feuilles, tige, fleur...) est de bon pronostic
• Traitement symptomatique
• Surveillance à domicile
• Consultation médicale :
o Au-delà de 10 baies
o En cas de symptomatologie intense ou persistante