Prunus mahaleb L.
Bois de Sainte Lucie
ROSACEAE
Autres dénominations : Cerisier de Sainte Lucie.
Description botanique :
Arbuste ou petit arbre à bois à odeur agréable
Feuilles : Alternes, petites, ovales arrondies, crénelées-dentées ; avec 1-2 glandes à nectar sur le pétiole près du limbe.
Fleurs : Blanches, très nombreuses à pédoncules longs, en petits bouquets corymbiformes, très odorantes (floraison : avril)
Fruits : Drupes passant du rouge au noir à maturité, sphériques, portées par des pédoncules plus ou moins rigides, chair rouge foncé, un gros noyau (maturité : juillet-août)
Habitat : Bois clairs, haies, coteaux ensoleillés et secs.
Principes toxiques :
• Nature : Prunasoside libérant par hydrolyse de l’acide cyanhydrique.
• Localisation : Feuilles.
Remarque : Les fruits ne sont pas toxiques mais ils ne sont pas consommables car très amers. On en fait parfois de l’eau de vie dans certaines régions.
Circonstances d'intoxication :
Consommation d'amandes amères.
Confusion : Les fruits pourraient être confondus avec ceux comestibles du Griottier (P. cerasus L.) mais ces derniers restent rouges à maturité.
Eléments diagnostiques :
Ingestion :
• Moins de 5 fruits rompus et croqués :
o Troubles digestifs : nausées, vomissements, douleurs abdominales
o Asthénie
o Troubles neurologiques : céphalées, anxiété, vertiges, somnolence, agitation
o Troubles cardio-vasculaires : tachycardie sinusale, hypertension artérielle
• Au-delà de 10 fruits rompus et croqués :
o Hypersalivation
o Troubles neurologiques : faiblesse musculaire, ataxie, convulsions, trouble de conscience voire coma
o Dépression respiratoire, cyanose
Conduite à tenir :
• Pour quelques fruits (4 à 5) :
o Traitement symptomatique
o Surveillance à domicile
o Consultation médicale : en cas de symptomatologie intense ou persistante
• A fortes doses (au-delà de 10 fruits) :
o Hospitalisation, dosage de l'acide lactique
o L'efficacité de l'épuration digestive n'est actuellement pas démontrée
L'administration de charbon activé est à discuter au cas par cas.
o Dans les cas graves, traitement de l'intoxication cyanhydrique (Cyanokit® ou hydroxocobalamine) parfois nécessaire